C’est une descente aux enfers que vit le SDF, le parti de l’opposition camerounaise. En moins de deux ans, ils sont passés du statut de supplétif à celui de marche-pied du régime corrompu de Yaoundé. Comment expliquer une telle crapulerie politique ? Alors qu’ils étaient autrefois représentés par sept sénateurs élus, ils ne peuvent désormais compter que sur un seul nommé. Mais quelle est donc cette nouvelle recrue de la majorité présidentielle, prête à tout pour une si petite récompense ? Le fond du fond a été atteint.
Les sanctions arbitraires et anti-statutaires prises à l’encontre des membres du groupe G27+ ne sont désormais plus un mystère pour personne. Il s’agissait de vider le NEC de son substrat pour ne garder qu’une coquille vide qui entérinera toutes les commandes du système gouvernant. Mais à quel prix ?
Les six martyrs qui ont été « piétinés » par balles le 26 mai 1990 à Bamenda doivent certainement se retourner dans leurs tombes en voyant l’état dans lequel se trouve le SDF aujourd’hui. L’histoire politique du pays retiendra cet événement marquant de l’histoire du parti de l’opposition. Elle sera enseignée aux générations futures, avec les noms des principaux collabos qui seront publiés dans les livres pour que nul n’en ignore. C’est un véritable scandale qui secoue le pays tout entier.