Contraint d’importer tous les produits pétroliers semi-finis destinés à la consommation locale depuis l’incendie de son unique raffinerie, la SONARA, le Cameroun doit faire face à l’augmentation des volumes d’hydrocarbures sur sa plateforme portuaire de Douala.
A en croire Véronique Moampéa Mbio , cette infrastructure, dans laquelle le Port autonome de Douala (PAD) aurait investi 10 milliards de francs CFA et qui permettra de réduire substantiellement ces pénalités liées à la lenteur du déchargement des navires transportant des hydrocarbures importés par le Cameroun au port de Douala. En effet, grâce à un quai dédié uniquement au déchargement et au chargement des hydrocarbures, « le temps de planche des bateaux sera réduit », souligne le PDG de la SCDP.
« Vous savez que l’État paie des surestaries (pénalités) chaque fois qu’un bateau vient et doit rester des jours supplémentaires. En ce moment, nous sommes en moyenne à 11 milliards de francs CFA de surestaries », a déclaré le Ceo de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), en marge de la récente mise en service du nouveau quai pétrolier du port de Douala, dans la capitale économique du pays, apprend-on de Invest in Cameroon.
A déclaré le CEO de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP)
De surcroît, à en croire ce dernier, au port de Douala, le chargement de l’appontement pétrolier permettra désormais d’affréter des navires de grande capacité, ce qui « réduira de 30% le temps de pompage ».
Rappelons que depuis l’incendie de la Société nationale de raffinage (Sonara) le 31 mai 2019, le Cameroun importe tous les produits pétroliers semi-finis (super, diesel et pétrole lampant) consommés sur le territoire national.