Dans un rapport récent, on fait état de la reprise progressive des activités économiques transfrontalières avec le Cameroun dans la partie extrême nord-est du Nigeria, qui borde le Cameroun et le Tchad.
À Kolofata, en particulier, le marché aux bestiaux a ré ouvert et des éleveurs viennent de toute l’Afrique. Dans une autre ville frontalière, Amchide, les fournisseurs de petits biens de consommation qui traversent le Cameroun depuis le Nigeria sont réapparus. La population locale affirme que la sécurité s’est améliorée grâce à la présence d’un grand nombre de soldats. (Il n’est pas clair si les soldats sont nigérians, camerounais ou les deux).
Cependant, un employé local de Human Rights Watch, une organisation non gouvernementale très crédible, prévient également que la sécurité dans la région est trop incertaine pour que les personnes déplacées puissent rentrer chez elles. L’activité de Boko Haram se poursuit – le groupe a mené une attaque à Kolofata quelques jours seulement après la réouverture du marché aux bestiaux.
Il faut savoir que la généralisation est toujours risquée. Cependant, la situation actuelle à Kolofata et à Amchide indique bien qu’une fois qu’un minimum de sécurité est installé, l’activité économique redémarre. Toutefois, la sécurité ne semble être obtenue que par des déploiements considérables des troupes. Or, même si la zone est plus sûre aujourd’hui que par le passé, Boko Haram continue de faire parler de lui.
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