Un tribunal malien a récemment condamné un homme à mort pour l’attaque qui a tué trois Casques bleus des Nations unies en 2019. Cette condamnation survient alors que le Mali est en proie à la violence d’acteurs armés non étatiques depuis plus d’une décennie, malgré les efforts internationaux pour y mettre fin.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est active dans le pays depuis 2013, mais les Casques bleus n’ont pas réussi à empêcher les groupes armés liés à Al-Qaïda et à ISIL (ISIS) d’attaquer des villages, des villes, des bases de l’armée et des postes de police.
Le procès en question portait sur une attaque contre cinq Casques bleus qui se trouvaient dans la commune rurale de Siby, à environ 50 km de la capitale Bamako, le 22 février 2019. Trois d’entre eux ont été tués, tous originaires de Guinée, qui possède l’un des plus gros contingents de la mission.
La cour criminelle de Bamako a reconnu l’accusé coupable d’actes d’association de malfaiteurs, de meurtre, de vol qualifié et de détention illégale d’armes à feu liés à l’attaque de Siby. Les juges ont imposé la peine de mort, qui n’a pas été appliquée au Mali depuis un moratoire sur les exécutions en 1980.
La MINUSMA n’a pas révélé le nom de l’accusé ni donné de détails sur son plaidoyer. Elle a enregistré 281 décès de ses soldats depuis son déploiement au Mali en 2013, dont un grand nombre ont été causés par des engins explosifs improvisés posés par les groupes armés.