Accusé d’avoir enfreint la charte de la transition, le président Bah Ndaw et le premier ministre Moctar Ouane ont été démis de leurs fonctions par le colonel Assimi Goîta et ils ont été amenés par des soldats au camp militaire de Kati. C’est dans ce même camp que des colonels putschistes avaient amené Ibrahim Boubacar Keîta.
Assimi Goita dans une déclaration lue à la télévision publique a déclaré que « le processus de transition suivra son cours normal et que les élections prévues se tiendront courant 2022 »
Quel était l’ossature du nouveau gouvernement ?
Dans la charte qui avait été rédigée par les colonels, la transition était censée ramener les civils au pouvoir, mais plus tard, deux membres de l’ancienne junte quittaient leurs postes à la Défense et à la sécurité pour être remplacés par le Général Souleymane Doucoure et le général Mamadou Lamine Ballo. Mais pour pour certains analystes, ce qui s’est passé ce lundi est un peu lié à ça et surtout à la communication entre le gouvernement de transition et l’armée, car selon Bassirou Ben Doumbia,
« La junte n’a pas été consulté lors de la démission ni lors de la reconduction du Premier ministre »
Et pour un ancien représentant du gouvernement malien, « Le limogeage de piliers du putsch est une erreur de jugement majeure et ces actions sont surement destinées à leur permettre de retrouver leurs postes. » Pour le moment, la situation qui prévaut au Mali préoccupe plusieurs, l’ONU et plusieurs organisations africaines ont condamné la « tentative de coup de force » en cours au Mali et « exigent la libération immédiate et inconditionnelle » du président et du premier ministre de transition.