Dans une déclaration faite mardi, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a fait savoir que « la France condamne avec la plus grande fermeté ce coup de force qui a eu lieu hier au Mali, après une alternance gouvernementale légalement décidée par le président et le Premier ministre ».
« C’est une condamnation ferme, unanime (…) C’est une condamnation que nous proposerons au Conseil de sécurité des Nations unies pour prendre en compte la gravité de la situation au Mali », a déclaré le ministre Jean-Yves Le Drian, qui s’exprimait à l’Assemblée nationale lors d’une séance de questions au gouvernement.
Jean-Yves Le Drian
En absence d’un retour à l’ordre dans la transition, la France menace de « mesures immédiates visant les responsables militaires et politiques qui font obstacle à la transition ». Par ailleurs, elle exige la « libération immédiate des autorités dont la sécurité doit être garantie ».
Le colonel Assimi Goïta, vice-président de la transition malienne, a annoncé mardi que le président Baw N’daw et le Premier ministre Moctar Ouane – arrêtés la veille – étaient » placés en dehors de leurs fonctions « .
Pour lui, la liste du nouveau gouvernement a été établie sans concertation avec le vice-président, ce qui constitue une violation de la Charte de la transition. De plus, le colonel Assimi Goïta ajoute que la grève illimitée des travailleurs constitue une véritable asphyxie de l’économie malienne et menace la stabilité du Mali.