Le meurtre récent de deux journalistes au Cameroun suscite de graves préoccupations quant à la sécurité des journalistes dans ce pays. Jean-Jacques Ola Bebe, un présentateur radio et prêtre orthodoxe, a été retrouvé mort le 2 février dans la capitale Yaoundé. Ce meurtre est survenu onze jours après la mort d’Arsène Salomon Mbami Zogo, également connu sous le nom de Martinez Zogo, un journaliste de renom et directeur de la station privée Amplitude FM.
Ola Bebe et Martinez Zogo étaient connus pour leur engagement en faveur de la lutte contre la corruption. Ils utilisaient leur tribune pour dénoncer des cas présumés de détournement de fonds publics. Le meurtre d’Ola Bebe a eu lieu alors qu’il appelait à une enquête sur la mort de Martinez Zogo.
En janvier, au moins trois autres journalistes camerounais ont signalé des menaces à leur encontre. Les autorités camerounaises doivent veiller à la protection des journalistes et à la garantie de la liberté d’expression, qui est un droit fondamental garanti par le droit international et la Constitution du Cameroun. Un environnement médiatique libre et indépendant est crucial pour l’information des citoyens et la responsabilité des institutions publiques.
Le président Biya a ordonné une enquête sur le meurtre de Martinez Zogo et des arrestations ont eu lieu. Il est demandé aux autorités de mener également une enquête impartiale sur le meurtre d’Ola Bebe et de faire en sorte que les responsables de ces crimes soient tenus de rendre compte.