Selon un exposé du Ministère du Commerce rendu public en 2019 sur le thème « La stratégie de promotion des produits camerounais dans l’optique de la réduction des importations ». Le Cameroun à une importation annuelle estimée en moyenne à 120 milliards de FCFA. Car pour la période allant de 2015-2017, c’était plus de 372 milliards de FCFA en trois ans.
C’est sans doute cette révélation qui aurait obligé le ministre de la Sante publique a signer le 17 juillet 2019 une lettre circulaire relative à l’interdiction d’importation directe des produits pharmaceutiques par les pharmaciens d’officine, sans obtention préalable d’une autorisation d’importation du ministère de la Santé publique et d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) dudit produit.
Une décision salutaire surtout pour certains produits qui coutent en devise pourtant produits localement. Située dans la périphérie de Douala dans la zone de Bwang Bakoko près de Yassa le complexe, l’usine Baptisée Africure Pharmaceuticals, d’une valeur de 16 milliards de francs CFA, est le fruit du forum Inde/Afrique tenu à New Delhi en 2013 au cours duquel des investisseurs avaient été briefés sur les opportunités d’Affaires au Cameroun. L’entreprise qui utilise 125 personnels dont 118 Camerounais produit au quotidien 20 médicaments essentiels dont les antalgiques, les antibiotiques, les antipaludéens, et les antirétroviraux. Le Cameroun ne représentant que 5% de son marche, l’essentiel de la production étant donc tournée vers le ravitaillement des pays voisins. Sur les 300 molécules autorisées par le Gouvernement, seules 33 sont produites au Cameroun.
Africure travaille sur la culture et la production d’une unité de transformation du manioc, élément constitutif de sa matière première.