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LA BAISSE DU PRIX DU POULET QUI CACHE LE MALAISE DE LA FILIERE

Le prix du poulet est désormais en baisse sur le marché, 2800, 3000. Si les consommateurs sont satisfaits, les producteurs ne le sont pas et pour cause, ‘’il est question d’une baisse éphémère pour éviter la pénurie’’ explique un producteur précisant qu’il s’agit des retombées d’une décision du ministre il y a quelques mois lorsqu’il autorisait l’importation des poulets d’un jour du Brésil « Dans le cadre du développement de la filière avicole camerounaise et de la diversification des fournisseurs d’intrants, j’ai l’honneur d’accepter l’importation de produits et sous-produits aviaires du Brésil, dans le respect des exigences sanitaires et zoo sanitaires du Cameroun et du Brésil, selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) », écrivait alors le ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga, au mois de mars dernier.

Malgré l’importation de ces poulets, les prix des intrants n’ont pas bougé. Une enquête d’Ecomatin au sein de l’entreprise Agrocam, filiale de la Société des Provenderies du Cameroun (Spc), révélait que le prix usine d’un poussin est de 550 F, contre 485 il y a un peu plus d’un an. Il en va de même des prix des intrants. « Le sac de démarrage à la sortie de l’usine coûte 18.666 F ; la croissance coûte 18.156 F ; et la finition, 17.442 F. Les prix des aliments ont augmenté d’au moins 2000 F par sac depuis que le Coronavirus est là. Ce sont là les prix auxquels nous nous approvisionnons à la Spc », confie notre informateur. Les producteurs continuent de subir les variations des prix des intrants dictées par la pandémie de Coronavirus et espèrent désespérément un retour à la normale.

En 2019, l’aviculture a procuré au Cameroun 71% de sa production de viande, loin devant l’élevage bovin, selon une étude sur le positionnement stratégique des filières viandes et poissons, publiée par le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) camerounaises. C’est dire l’importance de cette filière dans la chaine de consommation au Cameroun.

Le programme agropole avait pour but chaque année de doubler la production nationale de poulet. Plusieurs milliards ont été engagés et tous soldés par des échecs.

Le 14 octobre 2011 Louis Paul Motaze est à Bafang pour l’inauguration de l’Usine de poulet dont le promoteur était Christophe Ekeng de la chambre de commerce. C’est au cours de l’inauguration que les populations ont constaté le non-implication du MINEPIA et de l’interprofession Avicole.

Trois mois après l’inauguration, plus l’ombre d’un seul employé, l’usine était fermée. Entre temps, c’est un demi-milliard emprunté chez les Japonais que le Ministre avait fait injecter dans ce projet. Qui va rembourser les Japonais ?

En 2012 toujours à travers le programme mis sur pied par le ministre Motaze, le gouvernement injecte un milliard de FCFA pour l’usine des poulets de Bomono, l’usine fermée après un an.

En 2014 le programme de l’actuel ministre des Finances injecte 600 millions de FCFA pour une usine de transformation de poulet à Yabassi. Le projet s’est limité à la pause d’un parpaing.

C’est lorsque Ousmane Mey arrive au MINEPAT qu’il stoppe in extrémis le financement toujours par le MINEPAT d’un projet de poulet à Dzeng, le ministre Motaze préparait un financement de deux milliards de FCFA qui heureusement n’aura plus lieu.

Tous ces financements étaient des prêts. Qui va rembourser cet argent ?

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