Une requête formulée par le Comité de régulation de la filière des oléagineux est en pleine examination par le gouvernement en vue de donner une autorisation d’importation d’une cargaison de 20 000 tonnes d’huile de palme brute et ses dérivés. Pour l’Asroc (Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun) c’est une cargaison qui s’ajoutera aux 100 000 tonnes d’importation qui aa déjà été validées pour le compte de l’année en cours.
Selon l’Asroc, cette augmentation des quantités est une réponse au ralentissement de l’approvisionnement du marché local en huiles végétales raffinées qui est la conséquence de l’insuffisance de la production nationale d’huile de palme brute. D’après les estimations des opérateurs de la filière, cette pénurie dans le pays est de l’ordre de 130 000 tonnes par an et d’après Emmanuel Koulou Ada, président du comité de régulation de la filière oléagineux, « le déficit structurel de 130 000 tonnes dont on parle souvent est un déficit nominal, différent du déficit réel. Ce déficit nominal est calculé sur la base de 50% des capacités des usines de transformation. Sur la base des capacités réelles des transformateurs, la pénurie est en effet bien plus importante. » d’où le recours régulier à l’importation.