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Culture Diaspora

Diaspora Kitchen Festival : la cuisine traditionnelle camerounaise à l’honneur

Depuis plusieurs années au Cameroun, la tendance des chefs est à l’abandon progressif de la cuisine locale au profit de la gastronomie occidentale.

Les chefs camerounais, soutenus par leurs collègues afro-américains, s’efforcent d’inverser cette tendance en organisant le premier festival Diaspora Kitchen, qui vise à promouvoir la cuisine traditionnelle camerounaise.

« Nous sommes les ambassadeurs de cette cuisine, de certains plats qui ont tendance à disparaître. Par exemple, les feuilles de foléré sont inconnues de beaucoup, sauf dans les régions septentrionales, beaucoup ne savent pas qu’on peut les mettre en valeur. Donc, c’est le but, c’est pour ça qu’on est invité aujourd’hui à mettre en valeur ces plats qui ont tendance à disparaître » a expliqué le chef Armand Ewodo.

Un autre chef, Eloge Fankam, a présenté les avantages du koki préparé

« C’est un koki à base de farine, je fais du koki traditionnel avec de l’huile rouge comme nous le faisons traditionnellement. Mais l’avantage de ce produit est qu’il est déjà préparé. Nous n’avons pas le temps de laver les graines et de les travailler, d’enlever toutes les peaux et les impuretés, c’est déjà propre, nous ajoutons juste de l’eau, nous ajoutons les éléments, le sel, le piment et ensuite l’huile rouge », a-t-il dit.

La cuisine camerounaise est riche et variée. Le festival Diaspora Kitchen est le premier du genre. Selon les organisateurs, le festival vise à normaliser et à codifier la gastronomie camerounaise et à former les professionnels locaux qui travaillent dans les hôtels et les restaurants en leur apprenant des plats traditionnels à présenter au public.

« L’utilisation de bouillons cubes n’est pas bonne pour la santé, l’utilisation de trop de sel n’est pas bonne non plus et il en est de même pour l’huile. Nous devons revenir à la source de ce que nous faisions auparavant. Parce qu’un poisson grillé avec une maillonaise qui n’est qu’un produit de substitution, ça n’a pas de goût et c’est un produit chimique, il faut que nous Africains, Camerounais, nous nous rendions compte que nous nous tournons vers quelque chose qui peut déstabiliser notre éducation culinaire même pour nos enfants et les générations futures », a affirmé Christian Abegan, expert en stratégie gastronomique.

La transmission de ce patrimoine culinaire s’est faite à travers des séances de dégustation de plats traditionnels.

Un festival dédié exclusivement à l’art culinaire qui est venu célébrer la cuisine camerounaise.

Le correspondant d’Africanews au Cameroun, Lambert Ngouanfo, ajoute :

« Au terme des échanges entre les chefs camerounais et afro-américains, des normes culinaires ont été définies pour permettre aux plats et repas traditionnels camerounais d’être plus attractifs dans les restaurants tant au Cameroun qu’à l’étranger. L’objectif des organisateurs est de faire en sorte que les Camerounais cessent de rejeter leur propre patrimoine culinaire au profit des viandes, volailles et autres plats importés d’Europe ou d’Amérique latine ».

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