Le succès de la lutte contre l’infection transmise par les moustiques reste incertain et les pays africains qui souffrent d’une épidémie sans précédent de coronavirus risquent de voir une résurgence du paludisme. Cependant, une chercheuse du Cameroun, un pays qui porte un lourd fardeau de paludisme, affirme avoir inventé un « larvicide atypique » pour lutter contre la maladie mortelle dans son pays.
En 2020, l’UNESCO et la Fondation L’Oréal ont classé Antoinette Ntoumba parmi les 20 jeunes femmes scientifiques d’Afrique en reconnaissance de ses efforts pour combattre le paludisme. En moyenne, 4 000 décès dus à cette maladie sont signalés chaque année au Cameroun.
Ntoumba a passé les sept dernières années à inventer un larvicide révolutionnaire issu d’une sélection secrète de plantes. Ce pesticide est destiné à tuer les larves des moustiques porteurs du paludisme. Elle collecte le matériel nécessaire à ses recherches dans la brousse, à l’extérieur de Douala.
La scientifique affirme que son travail offre une solution unique au problème de la résistance croissante des moustiques aux pesticides chimiques. Son insecticide naturel est également moins cher que de nombreuses autres solutions.
« Ce que nous proposons aujourd’hui est une innovation, car nous utilisons des plantes, et pas seulement une plante », explique Mme Ntoumba. « Ce que nous proposons, c’est un produit naturel et bon marché ».
Ntoumba