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Cameroun : le parti au pouvoir en tête des élections sénatoriales, l’opposition dénonce des fraudes

Les partis d’opposition au Cameroun ont accusé le parti au pouvoir d’avoir acheté des voix lors des élections sénatoriales de dimanche. Les premiers résultats montrent que le Mouvement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a remporté tous les sièges lors de ce scrutin auquel 10 partis d’opposition ont participé.

Dans les rues de la capitale Yaoundé, les partisans du RDPC se sont déjà proclamés vainqueurs des élections sénatoriales du 12 mars.

Le RDPC est le parti du dirigeant camerounais de longue date, Paul Biya, âgé de 90 ans.

Les médias locaux, y compris la chaîne publique CRTV, rapportent que des célébrations similaires ont eu lieu dans au moins neuf autres localités.

Les premiers résultats d’ELECAM, l’organisme chargé de la gestion des élections, indiquent que le RDPC a remporté l’ensemble des 70 sièges lors du scrutin de dimanche.

ELECAM a déclaré que les élections, auxquelles participaient 15 000 membres désignés du collège électoral du Sénat, s’étaient déroulées sans problème dans l’ensemble du pays d’Afrique centrale. Les électeurs des régions occidentales rebelles ont défié les menaces des séparatistes et se sont acquittés de leurs tâches, a déclaré l’organisme.

Les partis d’opposition affirment que les élections ont été entachées d’irrégularités.

Denis Emilien Atangana était un candidat du Front des Démocrates du Cameroun (FDC).

Il a déclaré qu’il était scandaleux que le RDPC au pouvoir ait loué des bus pour transporter tous les conseillers municipaux et régionaux qui constituent le collège électoral vers les bureaux de vote. Il a également déclaré que le RDPC avait eu recours aux menaces, à l’intimidation et à l’achat de votes pour priver les électeurs de leur liberté de faire des choix démocratiques. Il a également affirmé que, dans les bus, les représentants du RDPC distribuaient de l’argent et menaçaient de punir les électeurs qui refusaient le pot-de-vin.

M. Atangana a déclaré que les partis d’opposition allaient déposer des pétitions auprès du Conseil constitutionnel pour annuler les résultats du vote.

Il a déclaré que le gouvernement et le RDPC au pouvoir étouffent la démocratie en voulant occuper tous les postes gouvernementaux élus et nommés.

M. Atangana a affirmé que le scrutin avait été entaché par une faible participation et des violences. L’opposition affirme que de nombreux électeurs des régions instables du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’ont pas voté en raison des menaces des séparatistes qui ont juré de perturber le processus.

Sur les réseaux sociaux, notamment WhatsApp et Facebook, les séparatistes affirment avoir empêché de nombreux électeurs de voter.

Le collège électoral est composé d’environ 15 000 conseillers répartis dans 60 circonscriptions du Cameroun. ELECAM affirme que plus de 97% des électeurs ont exercé leur droit de vote.

Le gouvernement affirme avoir protégé tous les électeurs et les candidats tout au long du processus.

Le ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, a déclaré que le gouvernement n’avait pas signalé d’irrégularités susceptibles de compromettre l’issue du scrutin.

« Plus de 3 000 observateurs nationaux et internationaux ont été accrédités par le ministère de l’administration territoriale. « Ils ont voyagé à travers le pays et nous espérons qu’ils produiront des rapports objectifs sur le déroulement de cette élection qui, à notre avis, a été libre, transparente et crédible. À ce jour, aucun incident majeur n’a été signalé dans aucune des 58 divisions du pays ».

Le Sénat, ou chambre haute du Parlement, compte 100 sièges. Soixante-dix sont élus par les conseillers. Les 30 autres seront nommés par le président Biya, qui a le pouvoir de choisir des membres de l’opposition comme sénateurs.

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