La détention ou le commerce illégal de l’espèce est puni par la loi camerounaise de 1994 régissant le secteur de la faune.
La dame a été arrêtée lors d’une opération menée par les services de la faune de la Réserve de Biosphère du Dja, département du Dja et de Lobo, en collaboration avec la Brigade de Gendarmerie de Djoum (Région du Sud). Cette femme a été surprise dans la rue alors qu’elle s’apprêtait à vendre un bébé mandrill. L’opération a été menée avec l’assistance technique d’une organisation de contrôle de la faune connue sous le nom de LAGA.
Suivant des sources proches du dossier qui se sont exprimées sous couvert d’anonymat, la trafiquante présumée travaille en étroite collaboration avec son père, un chef traditionnel, dans le trafic de mandrills. Le second lui prête également son arme pour le braconnage qu’il pratique et fournit régulièrement des animaux vivants à sa fille. Par ailleurs, il est rapporté que le trafiquant voulait vendre trois mandrills, dont le bébé mandrill, à un acheteur régulier du village de Mekoto, situé près du Gabon et de la République du Congo. Malheureusement, deux des mandrills sont morts quelques jours avant d’avoir pu être secourus. L’équipe n’a donc pu sauver qu’un seul des mandrills.
Le directeur de LAGA a souligné, peu après l’opération de sauvetage, l’importance de sauver les bébés primates de la captivité aussi rapidement que possible. Il a déclaré : « L’objectif était de sauver deux mandrills, mais l’un d’eux est mort la veille de l’opération, ce qui montre à quel point il est crucial de sauver rapidement ces bébés primates qui vivent en sursis. Les mandrills, qui vivent principalement dans la forêt tropicale, sont les plus grands singes du monde. On les trouve dans le sud du Cameroun, au Gabon, en Guinée équatoriale et en République du Congo. »
Les mandrills sont confrontés à un risque élevé d’extinction à l’état sauvage, car ils sont souvent chassés comme viande de brousse et de nombreux Africains les considèrent comme un mets délicat. Au Cameroun, le mandrill est entièrement protégé et toute possession ou commerce illégal de l’espèce est puni par la loi de 1994 régissant le secteur de la faune.
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