Réunis à Abidjan, en Côte d’Ivoire, les dirigeants africains ont plaidé auprès de la Banque mondiale en faveur de nouveaux plans d’aide pour financer leur relance économique et un meilleur accès aux vaccins contre la Covid-19.
Les dirigeants cherchent à obtenir 100 milliards de dollars pour un fonds essentiel de la Banque mondiale qui fournit une assistance aux nations aux revenus les plus faibles, alors que la pandémie de COVID-19 continue d’accumuler les pressions financières sur les économies. Selon la Banque mondiale, 23 dirigeants africains ont fixé cet objectif dans une déclaration commune après le sommet.
En avril, la Banque a accéléré son processus de vingtième reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement, également connue sous le nom d’IDA, après que le fonds a fourni une assistance massive pour aider les pays à faire face à la pandémie de COVID-19.
L’IDA est l’une des principales sources de financement de la lutte contre l’extrême pauvreté dans les pays les plus pauvres du monde et l’Afrique est le continent qui en bénéficie le plus, avec 39 pays sur la liste.
« Il reste beaucoup à faire pour surmonter cette crise qui, comme nous le constatons ces jours-ci, est globale et comporte plusieurs cycles. En effet, moins de 3 % de la population totale de l’Afrique a reçu la première dose de vaccins, contre environ 54 % aux États-Unis et dans l’Union européenne ».
Le président ivoirien, Alassane Ouattara
M. Ouattara a fait remarquer que ces 100 milliards de dollars constitueraient le plus gros montant levé dans l’histoire de l’IDA. Le précédent était de 82 milliards de dollars. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, s’est fait l’écho de l’importance de la restructuration de la dette.
« Nous ne nous lasserons jamais d’appeler à une restructuration urgente de la dette, accompagnée d’une politique audacieuse allant au-delà des droits spéciaux, afin de répondre au besoin pressant de liquidités immédiates pour l’achat de vaccins et de jeter les bases de la reprise économique ».
M. Faki
Selon la banque mondiale, alors que les pays africains sont aux prises avec les effets dévastateurs de la pandémie de COVID-19, un soutien continu, en particulier de la part de l’IDA, est essentiel pour les aider à répondre à leurs besoins de financement. La banque a pour objectif de terminer ce cycle de recapitalisation d’ici décembre.