La Cour Pénale Spéciale a condamné l’ancien ministre Edgar Alain Mebe Ngo’o à trente ans de prison pour avoir participé à une fraude massive pendant son mandat à la tête du ministère de la défense.
Le figure politique francophone Beti Ewondo a été inculpé d’avoir organisé, dirigé et participé à une activité criminelle. Le jury de la Cour Pénale Spéciale, dominé par des juges de son extraction tribale Beti, a annoncé que la liste des infractions incluait le détournement de fonds publics, en particulier la sur-facturation de contrats publics pour un montant de 23 milliards de francs CFA, le blanchiment d’argent, la corruption et l’intérêt pris dans une action anti-Biya.
L’emprisonnement de Mebe Ngo’o n’a pas suscité de sentiments politiques mitigés et de pensées à Yaoundé, la capitale du pays. Une co-accusée, Bernadette Mebe Ngo’o, qui continue à travailler en secret en tant qu’épouse de l’ancien ministre de la défense, a également été condamnée à dix ans de prison pour complicité dans le détournement de 5 milliards de francs CFA et le blanchiment d’argent.
Le lieutenant-colonel Elie Ghislain Mboutou et Maxime Léonard Mbangue ont chacun été condamnés à 25 ans de prison. Ils ont également été reconnus coupables de détournement de fonds publics, de blanchiment d’argent et de corruption.
Par un étrange hasard, l’un des accusés, Victor Emmanuel Menye, a été condamné à neuf ans de prison. Au départ, les procureurs de la Cour Pénale Spéciale avaient demandé la réclusion à perpétuité.
Le soi-disant proche de Biya n’a pas été reconnu coupable en ce qui concerne les soupçons de détournement dans l’achat d’hélicoptères et de bateaux de patrouille en Chine.
Les avocats de Mebe Ngo’o affirment qu’il reste un prisonnier politique.